Immobilier en Espagne et crise sanitaire : le bilan

Le secteur de l’immobilier est un des moteurs de relance de l’économie espagnole. En témoigne sa grande résilience face à la pandémie du Covid-19. La campagne de vaccination associée à la réactivation des activités commerciales, avec la réouverture des frontières et la mise en place du télétravail, a engendré une dynamique positive pour les achats de maisons et d’appartements. Deux ans après, quel bilan de l’immobilier et de la crise sanitaire en Espagne ? Nous faisons le point.

Une augmentation des transactions immobilières de plus de 40 %

Alors que les transactions immobilières avaient reçu un coup d’arrêt pendant le confinement, l’Institut National des Statistiques espagnol (INE) a dévoilé qu’elles ont augmenté de plus de 40 % en un an.

Un bond qui s’explique par une période propice aux bonnes affaires. En effet, la réduction des prix au début du Covid a provoqué une baisse du marché puis du pouvoir d’achat. Les ménages se sont mis à vendre, générant une augmentation de l’offre. Toutefois, les incertitudes autour du futur de la pandémie les ont conduits à « mal » vendre ou à reporter leurs projets d’achats.

Ensuite, la réouverture du marché, associée à un contexte rassurant (vaccination, hypothèques bon marché et épargnes) a contribué à rétablir la confiance des acheteurs. Ainsi, la demande a connu une réactivation sans précédent, au point de revenir plus vite que prévu à la situation pré-Covid.

Un taux hypothécaire très bas

Le marché hypothécaire a connu une croissance de 60 % en un an. En 2020, ce sont 20 500 hypothèques qui furent signées, soit 17 % de plus qu’en 2019. Des chiffres sans équivoque, qui s’expliquent par la reprise rapide du marché. Mais pas seulement : depuis plus d’un an, des entités bancaires comme BBVA, Santander et Openbank ont lancé des offres de financement afin d’impulser l’achat de logements et augmenter le nombre de transactions.

En outre, les taux d’intérêt proposés sont historiquement bas. Selon la Banque d’Espagne, le taux fixe d’intérêt annuel moyen des hypothèques a connu une baisse de plus d’un point entre mars 2019 et mars 2022, passant de 3,32 % à 2,34 %. Cette baisse a poussé les acheteurs à comparer et à changer de banque afin de trouver les meilleurs taux. Une liberté qui a été d’autant plus stimulée par la digitalisation constante des services et des offres.

De nouvelles tendances post-confinement

Selon aProperties, agence immobilière espagnole spécialisée dans le luxe, depuis la crise sanitaire, 60 % des Espagnols ont exprimé le besoin de changer de logement. À l’origine de cette nécessité, des modes de vie qui ont évolué et généré de nouvelles aspirations autant personnelles que professionnelles.

La crise sanitaire, catalyseur de changements

Le confinement a amené les Espagnols (et leurs voisins européens) à remettre en question leur mode de vie. Le logement fait partie des éléments que bon nombre de personnes souhaitent désormais changer, afin de se sentir plus en adéquation avec leurs aspirations profondes. 

Avec la consolidation du télétravail et du nomadisme numérique, le phénomène du « 3 espaces en 1 » a fait son apparition : le nouveau logement doit idéalement faire office de résidence principale, de résidence secondaire et de bureau sur le même lieu de vie.

Plus d’espace et de confort

Les acheteurs et les locataires sont amenés à passer plus de temps chez eux. Ils privilégient désormais :

  • des propriétés en périphérie de la ville ou à proximité d’espaces verts ;
  • des appartements avec terrasse ou patio
  • des logements plus spacieux, lumineux et confortables
  • un espace bureau afin de pouvoir télétravailler

D’après le site immobilier espagnol Fotocasa, la demande de maisons et de propriétés rustiques a augmenté depuis le début de la pandémie de 30 % en moyenne. De plus, les filtres de recherche d’appartements avec terrasses ou balcons ont grimpé de 40 %.

L’épargne générée par les familles pendant le confinement

Selon les données publiées par l’Institut National des Statistiques espagnol (INE) , la pandémie a entraîné une hausse du taux d’épargne des foyers espagnols, jusqu’à 14,8 % de leurs revenus. Un chiffre historique. En effet, la limitation des voyages et des loisirs quotidiens a facilité une baisse des dépenses. De plus, l’incertitude causée par la récession a provoqué une augmentation des économies des particuliers.

Alors que cet argent était en grande partie conservé soit en dépôt, soit en liquide, on pouvait croire que ces ressources seraient destinées à être dépensées avec facilité dès la reprise des activités commerciales. Finalement, elles furent le plus souvent investies dans des projets d’achat ou de rénovation de logements.

Immobilier en Espagne et crise sanitaire : investir reste un gage de sécurité

Dans le contexte actuel lié au conflit en Ukraine, investir dans l’immobilier est toujours synonyme de sécurité. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, n’hésitez pas à lire notre article sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur la Costa Brava.

Acheter en Espagne est un investissement sûr, qui reste une valeur refuge sur le long terme. Si les prix sont actuellement intéressants, ils sont amenés à augmenter. Il convient donc d’être réactif et vigilant.

Un marché qui s’est remis de la crise sanitaire

D’après l’Observatoire Basque du Logement, le marché de l’immobilier s’est définitivement remis de l’impact initial provoqué par la pandémie du Covid. D’ailleurs, les données de 2021 ont même dépassé celles de 2019.

Alors que la bourse et la finance sont soumises à des fluctuations rapides et à beaucoup de volatilité (et encore plus depuis la crise sanitaire), l’immobilier connaît un rythme plus lent.

Une hausse des prix de l’immobilier à venir

La hausse des épargnes familiales a entraîné une augmentation progressive de la demande. En parallèle, on assiste à une crise d’approvisionnement qui a généré une envolée des prix des matières premières et des arrêts temporaires de travaux. Résultat : il est possible que l’offre ne puisse plus assumer la demande de logements. Ce phénomène se répercute alors sur la majoration des prix de l’immobilier.

C’est déjà le cas à Madrid où les prix continuent d’augmenter avec une hausse de 4,1 %, à 4 063 euros le mètre carré. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis août 2008. Il est donc important de ne pas trop tarder pour acheter, avant que les valeurs ne retrouvent les niveaux de la bulle immobilière de 2008.

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